Danièle est une étudiante vivant à Versailles ; elle est venue passer quinze jours de vacances à Moorea et s’est fait faire un petit tatou qui représente un papillon.
La dépêche Dimanche : Que représente pour vous ce tatou ?
Danièle : Avant de venir ici, je trouvais ça vulgaire, d’une part à cause des gens qui exhibent leurs tatous en France, et d’autre part à cause des motifs occidentaux qui sont trop souvent de mauvais goût.
En fait, j’avais une idée fausse car en voyant les tatouages polynésiens, j’ai trouvé ça tellement beau, que j’ai démystifié les tatous et j’ai décidé d‘en avoir un.
La dépêche du dimanche : vous sentez-vous différente avec ce tatou ?
Danièle : Oui et non, je ne me sens pas différente, je sens simplement que j’ai quelque chose en plus.
Ce n’est pas comme un acte de chirurgie esthétique qi transforme le nez ou les seins, là je n’ai de transformé, disons que je me sens plus complète, un peu différente mais en plus pas en transformation.
La dépêche du dimanche : Pourquoi avez-vous choisi un papillon ?
Danièle : Parce que c’est léger, joli et féminin, c’est ce qui me ressemble le plus. Ce n’est pas un motif traditionnellement polynésien, mais il a été traité avec le style d’ici, en y intégrant les formes d’art local, et il a été réalisé ici, il est pour moi absolument polynésien.
La dépêche du dimanche : Une fois que vous avez un tatou, en ferez-vous un autre, une fois rentrée en France ?
Danièle : Un autre tatou, pourquoi pas, mais jamais dans un studio en France, j’aimerais absolument que ce soit fait par la même personne, en qui je fais toute confiance, c’est fondamental pour moi.
La dépêche du dimanche : Quelle était votre attitude juste avant le tatou ?
Danièle : Je n’avais absolument pas peur de la douleur car je me suis bien préparée, je savais que cela allait être douloureux, mais comme j’en avais vraiment envie, je savais que cela valait le coup de souffrir un peu.
Quand on s’investit, il y a toujours quelque chose qui fait souffrir, comme en amour ou ans le travail, mais il faut savoir ce que l’on veut.
La dépêche du dimanche : Et maintenant que vous avez ce papillon, quelle est votre attitude ?
Danièle : Et bien, je pense à ce que disait Coluche qui disait qu’il fallait tout essayer pour ne pas mourir idiot, mais moi je pense qu’il ne faut pas tout essayer, mais presque. Je ne me laisserai jamais aller ni à l’homosexualité, ni aux drogues dures, mais tout le reste oui, j’ai soif d’apprendre, j’aime la découverte, je suis un peu une exploratrice. C’est comme ça que j’ai fais la moitié du tour du monde pour passer quinze jours de vacances ici, c’est aussi douloureux vingt trois heures d’avion, mais ça aussi je le voulais.
La dépêche du dimanche : Avez vous pensé à demander à l’artiste de signer votre tatou ?
Danièle : Ca jamais, pas de signature, c’est beaucoup trop personnel, j’aime avoir le tatou et le souvenir de celui qui l’a fait, mais ça suffit comme ça.
Même si c’était Picasso qui m’avait fait ce tatou je ne l’aurai pas voulu signé.
J’ai des copains qui portent des tatous sinés, c’est leur chois, je les comprend, mais ce n’est pas pour moi.
B. Lompré
2ème loi du tatou :
Ne pas tatouer un malade ou une femme enceinte.
Les séances de tatouages sont un stress, c’est la première raison pour laquelle il faut qu’une personne malade s’abstienne, en effet son corps a besoin de toutes les forces possibles pour se remettre de la maladie.
D’autre part au cours du tatouage, il y a une certaine quantité de bactéries qui sont mises en contact avec le sang, si le système immunitaire est affaibli par une autre maladie, il réagira faiblement au tatou, qui pourra s’infecter ou transmettre une autre maladie, une surinfection.
Chez la femme enceinte où l’organisme est largement affaibli par son travail créateur, s’ajoute un autre facteur qui est celui du stress émotionnel ressenti par le bébé en gestation, l’abstention du tatouage est de rigueur.